La commémoration du tricentenaire de la peste à Marseille s'est déroulée de fort belle manière, dans le port du Frioul le 25 septembre 2021.

Dans la catégorie Tricentenaire de la peste à Marseille

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Un public nombreux a assisté à la reconstitution de l'arrivée du grand Saint-Antoine en rade de Marseille le 25 mai 1720. Construit en Hollande, ce bâtiment de commerce jaugeant 700 tonneaux est une grosse flûte, navire de charge aux formes pleines, doté d'une carène à fond plat.  Gréé en vaisseau à trois mâts carrés, il mesure environ 37 mètres de long pour un maître-bau de 7,50 mètres et un creux de 3,80 mètres. Le navire est commandé par Jean-Baptiste Chataud, capitaine expérimenté de 38 ans. Parti pour les échelles du Levant le 22 juillet 1719, il a successivement relâché à Smyrne ( Izmir en Turquie), Chypre, Tripoli (en Syrie) et Seyde (Saïda au Liban) d’où il a appareillé le 30 janvier 1720 pour Chypre, puis la France. Dans ses cales, dorment près de 900 ballots de cotonnades, laines, soieries et toiles aux couleurs vives. Cette cargaison est assurée pour 100 000 livres , l’équivalent de plus de 31 kilos d’or pur en 1720 . Depuis le départ d’Orient, pas moins de huit membres d’équipage sont morts à bord. Chataud ayant besoin de s’entretenir de la cause de ces décès avec ses trois associés, Le Brusc leur a semblé un lieu plus discret que la rade de Marseille, à une petite trentaine de milles de là. Au terme de leurs discussions, décision a été prise de voguer vers le port italien afin d’y mander une récente patente de santé. Ce serait muni d’une patente “nette” – c’est-à-dire ne mentionnant pas de problème sanitaire particulier au port de délivrance -, que le bâtiment remettrait le cap à l’Ouest.


Le Grand Saint-Antoine se présente donc au mouillage de Pomègues le 25 mai 1720. À près de 3 milles au Sud-Ouest de la pointe du Pharo, cette anse de l’archipel du Frioul est utilisée comme mouillage de quarantaine avec un lazaret pour isoler les personnes et les biens... 


Plusieurs ouvrages font références sur cet épisode historique tragique qui a décimé plus de 100 000 provençaux.



  • Un Homme, un navire, la peste de 1720 de, Michel Goury (auteur) , Jean-Marie Gassend ( illustrateur) , Patrick Boulanger ( préfacier), Gilbert Buti ( préfacier)
  • Marseille , ville morte : la peste de 1720 de Charles Carrière , Marcel Courdurié et F. Rebuffat.




Ce détail d’une carte de la rade de Marseille vers 1700 figure les quatre îles du Frioul : Tiboulen, Ratonneau, If et Pomègues (Saint-Jean) où l’îlot Pomègues abrite le mouillage de quarantaine. | BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE FRANCE / OLIVIER CHAPUIS / CARTES DES CÔTES DE FRANCE



Deux liens proposés par Yvon Tapias , permettent d'accéder aux images de cet événement du 25 septembre 2021 sur les Îles du Frioul


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